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Association Française de l’Accompagnement Professionnel Personnalisé
 
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L’ « accompagnement professionnel personnalisé » vaut aussi pour les médecins !


Coaching vocal, coaching sportif, coaching de vie… Le terme « coaching » est à la mode et les courants sont nombreux. Parmi eux, figurent le coaching professionnel, à savoir, comme le définit la Société française de coaching (1) , « l’accompagnement de personnes ou d’équipes pour le développement de leurs potentiels et de leurs savoir-faire dans le cadre d’objectifs professionnels ». Retrouver du sens à son travail, améliorer ses relations avec ses collègues, mieux gérer son stress, accroître sa capacité d’écoute… Les objectifs en question peuvent être nombreux. Et les professionnels de santé, dont les médecins, peuvent tout à fait s’y retrouver.

Stress, difficultés relationnelles, appréhension à l’idée de gérer une équipe… Le coaching professionnel peut être une solution pour faire le point et mettre en place les changements qui s’imposent sur son lieu de travail. De fait, le coach est un spécialiste de l’accompagnement au changement. Soumis à un code de déontologie et à une « confidentialité totale », il n’est toutefois « ni un thérapeute, ni un formateur, ni un mentor, ni un conseiller », insiste Dominique Jaillon, qui fut à la tête de la SF Coach entre 2006 et 2009 et qui préside désormais l’Association française de l’accompagnement professionnel personnalisé. Il ne donne pas non plus de « recettes magiques ». Il « met les personnes coachées en réflexivité pour qu’elles puisent dans leur expérience, leurs connaissances, leurs sentiments, leurs ressources et agissent sur leur présent ».

Coaching individuel ou en équipe

Bien entendu, les médecins, comme les professionnels de santé de manière générale, peuvent y recourir. « Ils vivent des situations très dures, quel que soit leur niveau de responsabilité, note Dominique Jaillon, qui est lui-même intervenu en tant que coach professionnel au sein du CH de Clermont-Ferrand et de Grenoble ainsi qu’à l’AP-HP. Ils sont confrontés à la maladie, la mort, la détresse… Certains sont également, de par leur formation, très focalisés sur l’expertise technique et le savoir-faire, et moins sur le savoir-être. D’autres encore se retrouvent à encadrer des équipes, sans avoir été nécessairement préparés à cela. » En outre, les suppressions de lits, le manque de personnel, la tarification à l’acte tout comme « l’introduction, depuis une vingtaine d’années, d’un modèle managérial de type entrepreneurial à l’hôpital », ajoutent parfois une pression voire un mal-être supplémentaire.

Enfin, en établissement de soins comme ailleurs, dimensions professionnelles et dimensions personnelles s’entremêlent parfois, ce qui peut affecter le rapport aux autres ou le rapport à l’autorité, par exemple. Avec diverses conséquences : « certaines personnes se renferment, d’autres deviennent plus agressives ou perdent confiance en elles… », évoque M. Jaillon. Dès lors, le coaching professionnel – individuel voire en équipe avec l’accord de la hiérarchie – peut être utile pour « dénouer ces nœuds sociopsychiques ».

 

Le “comment“ et non le “pourquoi“

« Bien entendu, les personnes coachées doivent toutes être volontaires », insiste le professionnel. L’objectif est l’action. « Pour synthétiser, nous sommes dans le “comment“ et non le “pourquoi“ : comment une situation ou un fonctionnement s’est installé(e) et comment elle ou il peut être modifié(e) », décrypte-t-il. La première étape est d’explorer la situation de la personne ou de l’équipe ; la seconde est de rechercher des solutions « dans la co-construction ». En effet, « le coach n’a pas de réponses préconçues ; au contraire, il pose beaucoup de questions pour amener la ou les personnes à identifier les solutions qui lui ou leur semblent les plus appropriées pour atteindre l’objectif fixé, qu’il s’agisse d’améliorer l’organisation de l’équipe, de réussir une prise de fonction de chef de service etc. » Quelques séances peuvent suffire, individuelles, collectives ou une combinaison des deux, selon les besoins.

Et le résultat n’est pas toujours celui auquel on s’attend. « Je me souviens d’une étudiante en médecine que j’ai accompagné. Elle avait beaucoup de mal à supporter l’internat, l’enchaînement des gardes… » Les séances de coaching l’ont amenée à réaliser qu’au plus profond d’elle-même, elle ne souhaitait pas aller au bout de son internat et se spécialiser. « Elle a donc soutenu sa thèse et exerce désormais en tant que médecin généraliste. » Accompagner de futurs médecins ne lui semble pas aberrant. « Les études de médecine sont extrêmement complexes et denses, pointe le coach. Les étudiants sont concentrés pendant des années sur leur cursus, ce qui impliquent de nombreux sacrifices ! »

(1) Fondée en 1996, la SF Coach est la première organisation professionnelle représentative du coaching créée en France.

Comment choisir son coach ?

Il est important de choisir des coachs professionnels ayant suivi une formation certifiée par l’État et dispensée par des organismes reconnus (l’Académie du Coaching ou le Groupe CAPP-Coaching, par exemple). Enfin, la relation de confiance et la « complicité » avec le coach sont cruciales. Ne pas hésiter à se renseigner autour de soi et à demander des références. Sous-papier Les hôpitaux à l’ère du coaching interne Depuis quelques années, au sein de grandes entreprises telles que la RATP, la SNCF ou Danone, des coachs, externes ou internes, sont à la disposition des salariés, en particulier de ceux ayant vocation à manager des équipes, afin de les aider à mieux appréhender leur poste. Les coachs « internes » sont généralement des salariés de la structure ayant suivi une formation appropriée et consacrant 10 à 20 % de leur temps professionnel à l’accompagnement d’autres salariés. Certains ministères s’y sont mis également… de même que certains établissements de soin. C’est le cas du CHU de Montpellier et de Dijon ou encore, de l’AP-HP.

Ce coaching interne « a pour objectif l’amélioration de l’efficacité et le développement des aptitudes par exemple pour s’adapter à une situation nouvelle, aider à la décision ou à la résolution de difficultés », rappelle le CHU parisien sur l’une de ses brochures (1) . Il est proposé dans plusieurs situations : « la prise de fonction et l’évolution de la personne, le “ressourcement“ à un moment clé de la carrière » ou encore, en cas de « problématiques relationnelles et organisationnelles ». L’offre est ouverte à « l’ensemble des personnels ayant des fonctions d’encadrement, médical ou non-médical ». Les coachs sont des « cadres de l’AP-HP d’horizons professionnels variés exerçant l’activité de coaching en parallèle de leur fonction et responsabilités, formés et certifiés par des organismes de formation spécialisés ».

À noter que des médecins eux-mêmes peuvent choisir de devenir coach. La formation est dense (de minimum un an, elle combine cours théoriques et pratiques, rapports de coaching, supervision, échanges entre pairs, mémoire de fin de cursus et soutenance). « Ce type de formation développe de grandes qualités d’écoute et d’empathie », relève toutefois Dominique Jaillon.


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